Par Peter Lewis
Nous y sommes, c’est le plein été… Et sans aucun doute, la dernière chose à laquelle vous pensez est le financement des études postsecondaires de vos enfants ! Mais le titre de cet article a dû attirer votre attention, et à présent que je l’ai obtenue, parlons du financement du collège ou de l’université.
Qu’importe l’année scolaire dans laquelle se trouvent vos enfants à l’heure actuelle, si vous êtes comme la plupart des parents canadiens, vous n’avez et n’aurez pas assez d’argent, le temps venu, pour payer le coût total de leurs études postsecondaires. Vous devez certainement savoir que les droits de scolarité seuls peuvent coûter environ de 5 000 à 7 000 $ pour une année, selon l’endroit où vous habitez et l’endroit des études. Les frais pour le collège peuvent être moindres, mais ils sont toujours bien plus importants que ce que la plupart des familles canadiennes ont l’habitude de payer pour l’éducation.
Ajoutez au coût des droits de scolarité des dépenses telles que la résidence ou la location d’un appartement, les manuels scolaires, les repas, le transport, etc., et la plupart des familles ayant des enfants qui entrent à l’université se trouvent confrontée à un coût total qui avoisine les 15 000 $ par an. Et ce, en 2007. Si votre enfant se trouve encore loin du postsecondaire, alors vous devez savoir que, ne serait-ce qu’avec l’inflation, ce modèle pourrait passer à 20 000 $ en moyenne d’ici plus ou moins une décennie. Au terme d’un programme d’études de 4 ans menant à un diplôme, vous pourriez constater que la facture totale est de 70 000 à 80 000 $ pour chaque enfant au moment où il serait en passe d’obtenir son diplôme.
À l’évidence, ce sont des pensées décourageantes. Mais il n’est pas trop tard pour y remédier, et vous avez à la fois le pouvoir décisionnel et le choix de plusieurs options.
La chose la plus facile et la plus prudente à faire est probablement de débuter un régime enregistré d’épargne-études. Vous avez le choix entre deux principaux types de régimes :
- Les régimes autogérés que vous pouvez ouvrir dans une banque ou autres établissements financiers, y cotiser comme bon vous semble et, avec un conseiller, diriger la stratégie de placement ; ou
- Les régimes collectifs, dans lesquels vos cotisations mensuelles sont « mises en commun » avec les versements d’autres investisseurs, puis investies et gérées en votre nom par un fiduciaire.
Dans un REEE, votre argent s’accumule et s’accroit grâce au placement, et aucun impôt n’est dû, tant que l’argent reste dans le régime. Lorsque votre enfant commence son programme d’études postsecondaires, le revenu gagné commence à être versé à votre enfant (sous la forme du Paiement d’aide aux études). L’impôt devient alors dû au gouvernement, mais au taux d’imposition de votre enfant, qui sera vraisemblablement très bas à ce stade de sa vie.
Alors que les régimes d’épargne-études ont été mis à la disposition des Canadiens depuis les années 60, ce n’est que pendant la dernière décennie que les gouvernements se sont aperçus à quel point ils constituaient un incitatif puissant pour les familles à épargner en vue des études postsecondaires de leurs enfants et à promouvoir celles-ci. Le gouvernement fédéral offre deux programmes incitatifs pour encourager les familles à s’engager dans les REEE :
- La Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) fournit pas moins de 7 200 $ d’épargne supplémentaire à toutes les familles qui investissent dans un REEE, en fonction de ce qu’épargnent ces familles ; et
- Pour les enfants qui sont admissibles au Supplément de la prestation nationale pour enfants, le Bon d’études canadien (BEC) qui peut procurer jusqu’à 2 000 $ sur une période de 15 ans.
Les résidents de l’Alberta et du Québec peuvent aussi bénéficier d’incitatifs d’épargne propres à leur province ; tous deux conçus, non seulement afin d’encourager la poursuite des études complètes, mais également de les rendre financièrement possibles.
Aujourd’hui, au Canada, on estime que 7 emplois sur 10 exigent une scolarité supérieure aux études secondaires. À moins que vos enfants ne soient très chanceux ou très entreprenants, ou les deux, ils auront besoin d’un diplôme postsecondaire pour atteindre le niveau de réussite dont vous, et eux, rêvez.
Donc, alors que vous êtes étendus sur une chaise longue par ces chaudes journées d’été, avec vos tout petits qui profitent de l’arroseur automatique de la pelouse, de la piscine ou de la plage… Il serait peut-être judicieux de vous préparer mentalement à jeter un coup d’œil aux REEE… Avant que ces enfants ne se transforment en petits-enfants !
(Pour de plus amples informations sur les REEE collectifs, consultez respdac.sidetrail.com. Pour de plus amples informations sur les programmes de suppléments fédéraux, consultez www.hrsdc.gc.ca et faites une recherche pour la « SCEE » et le « BEC ».)
Peter Lewis est président du conseil de l’Association des distributeurs de régimes enregistrés d’épargne-études du Canada.